Guerchin – La mort de Didon

Guerchin (Giovanni Francesco Barbieri)
(Cento, 1591 – Bologne, 1666)


La mort de Didon
Huile sur toile, 287×335 cm

Organisé comme une mise en scène théâtrale imposante et noble, ce chef-d’œuvre du Guerchin illustre l’instant crucial du suicide de la reine Didon, abandonnée par Enée (Virgile, Énéide, livre IV). Tandis que les navires du héros s’éloignent en arrière-plan, un drame se déroule en premier plan dont sa sœur Anna, les servantes et divers personnages qui commentent la scène et les conséquences du départ d’Enée, ainsi que celles de son abandon à la passion aux dépens de la raison, sont les témoins étonnés.
Œuvre « parlante », selon le style du peintre, qui raconte les événements d’un souverain, la
Mort de Didon était véritablement un tableau digne d’une destination royale. Commandé initialement par le cardinal Bernardino Spada pour Marie de Médicis, reine de France, il fut acheté par ce dernier à Guerchin en 1631 pour la somme de 400 écus. Il constitue non seulement un témoignage des hauteurs atteintes par la peinture du Guerchin, mais aussi une preuve de la prédilection du cardinal Bernardino pour les plus grands représentants du XVIIe siècle en Émilie. Suite au revers de fortune de Marie, qui s’enfuit en Belgique, ce fut Bernardino lui-même qui paya le tableau au peintre en 1631, pour la somme de 400 écus. Il constitue, avec un important portrait en demi-buste du cardinal Spada – également conservé dans la collection – non seulement un témoignage des hauteurs atteintes par la peinture du Guerchin, mais aussi une preuve de la prédilection du cardinal Bernardino pour les plus grands représentants du XVIIe siècle en Émilie.

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